Ce que signifie entre autre la "malbouffe"...
Les médecins américains pointent les effets délétères de la mauvaise alimentation sur l'état de santé des jeunes. Artères bouchées et calculs rénaux : les jeunes Américains présentent, dès leur plus jeune âge, les mêmes pathologies que des personnes habituellement âgées d'une quarantaine d'années.
La première étude, réalisée par les chercheurs de l'Hôpital Mercy des enfants à Kansas City et présentée lors du dernier congrès scientifique de l'Association américaine du cœur [1]s'est intéressée à état des artères de 70 enfants âgés de 6 à 19 ans présentant un risque accru d'accident cardiovasculaire, parce qu'ils étaient obèses, qu'ils présentaient des taux élevés de cholestérol ou qu'il y avait des antécédents familiaux. Les chercheurs ont scanné et mesuré, à l'aide d'ultra-sons, l'épaisseur des parois intérieures des artères de ces enfants. « Environ 75 % des enfants ont les artères d'un homme de 45 ans » constate le professeur Geetha Raghuveer, cardiologue à l'Hôpital Mercy des enfants et de la faculté de médecine de l'Université du Missou. Les enfants souffrant d'obésité ont par ailleurs plus de risque de présenter ce type d'épaississement des artères. « On dit souvent que l'on a l'âge de nos artères, c'est-à-dire que le vieillissement des artères compte plus dans le risque d'accident cardiovasculaire que l'âge réel » conclut Geetha Raghuveer. En effet, une augmentation trop importante de l'épaisseur des artères qui conduisent le sang au cœur et au cerveau peut entraîner un dépôt de plaques de graisse qui obstruent les carotides et peuvent provoquer un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque.
La seconde source d'inquiétudes est le nombre croissant d'enfants souffrant de calculs rénaux dès l'âge de 5 ou 6 ans. Alors que les cas de calculs chez les enfants étaient, jusque là, rares, dus à des maladies métaboliques ou à des infections, depuis quelques années, les pédiatres rencontrent de plus en plus d'enfants venus consulter pour des calculs d'une origine purement alimentaire. « Dans les années 1970-1980, les médecins voyaient un cas tous les quelques mois. Nous recevons au moins un enfant par semaine », explique le professeur Caleb Nelson, responsable d'un service spécialisé crée à l'hôpital pour les enfants de Boston (Massachussetts). Pour les spécialistes, les causes de cette épidémie sont à rechercher dans la consommation excessive de sel contenu dans les chips, les frites et les plats industriels qui en contiennent beaucoup trop, mais également dans l'excès de sucreries, notamment de sodas, et les régimes hyperprotéinés souvent suivis par les ados qui veulent maigrir.
Des résultats bien inquiétants qui tendent à prouver, comme certains le pensent, que nos jeunes seront la première génération à vivre en moins bonne santé que leurs parents.
(source : site bambin-nature)Et vous, vous en pensez quoi ? Pensez-vous qu'en France, nous sommes dans une dérive de ce type de comportement ?
[1] Advanced "vascular age" in children with dyslipidemia » par Joseph Le, Menees Spencer, David McCrary, Danna Zhang, Chen Jie et Geetha Raghuveer lors de American Heart Association Scientific Sessions, le 12 novembre 2008 à La Nouvelle-Orléans