DOSSIER FORMATION DES MAITRES : Oui à la réforme de la formation des maîtres - Non au démantèlement des IUFM

Le Sgen-CFDTse prononce pour défendre les IUFM

Les inspecteurs généraux chargés d’une mission sur la formation initiale et continue des maîtres, viennent de remettre leur rapport au ministre. Luc Ferry doit présenter ses propositions au Conseil des ministres du 2 avril.

Le rapport souligne l’actualité des questions posées par l’évolution du métier d’enseignant et par les recrutements de ces prochaines années ; il se montre fort critique concernant notamment les injonctions trop nombreuses et hétérogènes émanant du ministère, le recours massif aux personnels non titulaires, la situation actuelle de la formation continue.

Le rapport préconise de définir une nouvelle logique de formation et redéfinit les parcours et leur validation : "le niveau de qualification de tous les professeurs doit être porté à cinq ans après le baccalauréat, soit au niveau du master., le concours de recrutement doit être placé immédiatement après la licence et la période de formation doit être portée à deux ans, l’accompagnement en début de carrière doit être renforcé".

Le Sgen-CFDT partage certains constats qui l’ont amené à revendiquer une réforme de la formation des maîtres et à soutenir en novembre 2001 les propositions avancées par la commission Meirieu. De même, le Sgen-CFDT considère que certaines mesures préconisées par le rapport font état des exigences qu’il exprime depuis plusieurs années, notamment sur la place du concours, les deux années de formation, la réforme de la formation continue et la prise en compte de la formation commune.

Pour autant, le Sgen-CFDT met en garde le ministère contre toute tentative de démantèlement des IUFM. La nouvelle articulation des rapports entre recteur, université, IUFM, telle qu’elle est envisagée par les rapporteurs, apparaît porteuse de graves dangers envers les IUFM. Si l’on peut partager l’exigence de voir l’Etat mieux définir les missions des maîtres et la formation qui doit les y préparer, il est nécessaire de s’appuyer sur l’expérience des douze années d’IUFM. En passant sous la tutelle renforcée des rectorats les IUFM sont menacés de disparition.

Pour le Sgen-CFDT, la prise en compte de l’évolution du métier enseignant doit se traduire notamment par une réforme de la formation des maîtres. Plus que jamais, l’IUFM doit être le lieu de cette formation, lui assurant cohérence et continuité.